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Emploi, économie, environnement, santé, en quoi le réchauffement climatique affecte-t-il ma vie?

Dernière mise à jour : 6 déc. 2020




Quand on dit « Climat, Justice Sociale, même combat !», ce n’est pas une figure de style. Voici la démonstration, aussi simple que possible, des interactions entre le climat et nos vies à venir. Vous allez le voir, ce n’est pas que drôle. Gardez toutefois un point crucial à l’esprit : une partie du pire peut encore être évitée, à condition d’agir très vite, avec une volonté et des moyens sans précédent. C’est ce pour quoi nous nous battons, car ce n’est actuellement pas ce que font nos dirigeants, qui "oublient" les budgets devant accompagner leurs promesses pour les concrétiser. C’est cet objectif qui nous relie et nous oblige.

Le réchauffement climatique global (certains préfèrent dire Dérèglement Climatique) est un phénomène qui concerne la planète toute entière, sans distinction, et donc tous ceux qui y vivent. Si la planète a connu plusieurs grands changements climatiques, celui que nous sommes en train de vivre est particulièrement brutal, et très majoritairement dû à l’activité humaine des cent dernières années. Le chiffre qui fait consensus chez les scientifiques fait état de +4 à +7°C d’ici 2100 si nous maintenons nos modes de vie actuels sans les changer drastiquement. +4°C si on commence à faire machine arrière maintenant sans trop d’efforts, +7°C si nous continuons sur notre lancée collective suicidaire.

A titre de comparaison : la dernière période glaciaire (à l’époque de l’Homme de Neanderthal) était dûe à une baisse de température de seulement 4°C sur la planète. Avec cette toute petite différence de température, l’Europe était recouverte de glace, le niveau de la mer avait tellement baissé qu’on pouvait aller de la Sibérie à l’Alaska à pied et la flore européenne a perdu plus de la moitié de sa diversité. La hausse jusqu’aux températures qui ont été propices à l’arrivée des Hommes modernes, au développement de l’agriculture, à la construction des premières villes, a pris 10 000 ans et causé la disparition de très nombreuses espèces, notamment par la montée des océans ou l’arrivée de nouvelles maladies, de concurrents, jusqu’à ce qu’un relatif équilibre s’installe et nous permette de vivre confortablement et de manger à notre faim, surtout si on vit dans un pays riche tel que le nôtre.




Les humains, les animaux, les plantes, sont et seront extrêmement affectés par ce changement très brutal qui ne permet pas, par exemple, à la végétation de s’adapter aux nouvelles conditions météorologiques. Le climat, brutalisé, réagit en causant des phénomènes météorologiques violents de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses, qui aggravent la situation des espèces vivantes…dont nous faisons partie et dépendons. Si vous pensez que ça va aller en se stabilisant, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Car le réchauffement, s’il rend possible de dîner dehors en plein mois de novembre, entraîne des milliers de conséquences dans notre quotidien. C’est agréable d’avoir chaud en plein hiver, mais ça n’est pas sans effet pervers.



Eau

Un enfant né en 2020 aura 30 ans en 2050. Pour ses 15 ans, il aura déjà vu disparaître le quart de l’eau douce qui nous abreuve aujourd’hui.

En 2050, les prévisions les plus optimistes évaluent à 50% la baisse des quantités d’eau douce disponible (boisson, hygiène domestique, arrosage des cultures, navigation…).

Un enfant né en 2020 aura 30 ans en 2050. Pour ses 15 ans, il aura déjà vu disparaître le quart de l’eau douce qui nous abreuve aujourd’hui.

Dans ce futur très proche qui débute hier, la population aura augmenté, et il manquera la moitié de l’eau dont nous disposons aujourd’hui pour irriguer nos cultures alimentaires, les piscicultures, nous laver, permettre de faire fonctionner les usines (dont celles où l’on fabrique des aliments), les barrages hydroélectriques ou les centrales nucléaires. Sans eau en quantité suffisante pour les faire refroidir, les réacteurs nucléaires surchauffent, et s’arrêtent…ou explosent. En d’autres termes, le manque d’eau c’est moins d’usines, moins de productions alimentaires, moins d’électricité, moins de propreté (moins il y a d’eau, plus les polluants sont concentrés dedans), et des risques supplémentaires pour la santé et la sécurité. Que se passera-t-il quand une ville n’aura plus d’eau douce dès le mois de juin, et que la ville voisine ne voudra pas partager la sienne ? Et combien de villages, villes, ne seront plus habitables à cause de cela ?




Alimentation

Les quantités disponibles s’effondrent, de nouvelles maladies apparaissent.

Lorsque les plantes souffrent trop, elles meurent. Pas de bol : ce que nous mangeons est principalement constitué de plantes, directement ou indirectement. Et, normalement, nous avons besoin de manger tous les jours. Les céréales (blé de la farine, blé des pâtes, blé des gâteaux, blé du sirop de glucose, blé du couscous, riz, maïs des fajitas ou de la polenta, maïs pour l’alimentation des vaches laitières ou des poulets, orge de la bière…) sont très affectées par les effets du réchauffement, en particulier par une météo changeante qui les fragilise et les rend sensibles aux maladies ou aux prédateurs, dont pas mal de nouveaux venus de régions plus chaudes, ou les vagues de terrible sécheresse. Il en va de même pour les légumineuses (haricots, pois, pois chiches, lentilles, soja pour les humains, soja pour le bétail…), la vigne, les fruits, et bon nombre de légumes. Avec les sécheresses estivales, il y a aussi moins d’herbe dans les prés pour le bétail, et donc moins de viande et moins de lait.

L'agriculture industrielle actuelle n'est pas du tout adaptée au bouleversement climatique


Les rendements agricoles stagnent ou ont commencé à baisser. Cela ne peut pas s’améliorer en dehors d’un énorme changement des pratiques agricoles, difficile à mettre en œuvre dans l’urgence car la plupart des agriculteurs ne sont pas formés ni équipés comme il le faut, et que les modes de cultures sont devenus tellement industriels qu’ils ont détruit dans leur environnement ou par leur forme ce qui aurait pu les aider à passer ce cap aisément.

La chaleur atteint aussi les mers, déjà surexploitées par la pêche industrielle en train de détruire les stocks de poissons pour des années. Proliférations d’algues, déplacement ou affaiblissement des grands courants (tels le Gulf Stream), manque d’oxygène dissous dans l’eau font partie des effets du réchauffement qui privent de nombreux poissons de leur nourriture habituelle ou les fragilise. Les quantités disponibles s’effondrent, de nouvelles maladies apparaissent. En bref : le poisson ne remplacera pas la viande.




Eh oui, quand il fait chaud et sec, ce n’est pas toujours bien.


Essayez de remplacer dans votre vision du paysage les campagnes verdoyantes que vous connaissez par les paysages arides du centre de l’Espagne, du Maghreb, ou d’Asie centrale, et vous aurez une vague idée des difficultés que nous commençons à rencontrer pour produire de quoi nourrir tout le monde.





Energie

La transition énergétique aurait pu se faire assez facilement…si elle avait commencé il y a 40 ans.

Les centrales nucléaires ont besoin d'eau en très grandes quantités pour refroidir leurs réacteurs.


Si les centrales nucléaires et les barrages hydroélectriques ne fonctionnent plus suffisamment, il est possible de se rabattre sur l’énergie solaire. Certes, mais pas à n’importe quel prix : les centrales solaires ne devront pas prendre la place des surfaces agricoles ou des forêts, qui nous nourrissent ou limitent le réchauffement climatique (une forêt est à la fois un climatiseur géant et un piège à humidité atmosphérique pour alimenter les sources). Le pétrole et les autres énergies fossiles ne pourront plus être employés, car ils aggravent fortement le réchauffement climatique. De toute façon les ressources se tarissent, ou bien l’exploitation de celles qui subsistent pose de tels problèmes environnementaux qu’elles s’avèrent encore plus nuisibles que leurs ancêtres. Il en va un peu de même avec les éoliennes géantes, dont le bilan Carbone n’est en réalité pas du tout favorable (beaucoup de gaz carbonique pour les produire, les transporter, les installer, puis beaucoup de déchets, de destruction d’animaux sauvages, de terres agricoles…).


Une usine de biocarburants près de Reims. Pour l'alimenter, des milliers d'hectares de terres agricoles ne sont plus cultivées pour produire de la nourriture, mais du futur carburant.

Quant au biogaz, les méthaniseurs géants actuellement construits fonctionnent presque exclusivement à partir de plantes produites spécialement pour les alimenter, qui remplacent des cultures alimentaires pour les humains et impliquent d’énormes quantités de camions ou de tracteurs qui roulent au gasoil, qui devrait être interdit dans les prochaines années. Pas franchement une technologie prometteuse quand on ne doit pas émettre de gaz à effet de serre et que chaque hectare fertile compte pour produire notre nourriture ou notre bois. La transition énergétique aurait pu se faire assez facilement…si elle avait commencé il y a 40 ans. Seulement, là, dans l’urgence, il n’y a pas grand-chose à espérer pour que se maintiennent nos niveaux de consommation actuels sans que cela ne soit encore plus mortel pour nous. La seule solution applicable dans l’urgence est la réduction drastique de notre consommation. C’est bête, si on s’y était pris à temps on aurait développé les transports en commun, les commerces de proximité, organisé la limitation des trajets et l’éco-construction depuis très longtemps, et cela se passerait tout en douceur. Mais, bon, là ce n’est pas franchement ce qui nous arrive.

Emploi

Quand les gens doivent dépenser ce qu’ils ont pour assurer leur survie, qu’ils n’ont plus les moyens de posséder un véhicule non polluant, ils n’ont pas d’argent à dépenser pour le superflu.

Dans un monde où l’eau est moins disponible, où il y a moins de possibilité de produire à manger parce que les champs sont moins productifs, où il y a moins d’herbe pour les vaches ou les moutons, où l’énergie coûte plus cher et où l’industrie ne produit plus grand-chose faute de ressources pour les fabriquer ou de possibilité de vendre ce que l’on produisait auparavant, l’emploi est fortement en déclin, en particulier lorsqu’on n’a pas pris les devants en créant de nouvelles filières d’apprentissage, de possibilités de reconversion. Les secteurs comme l’industrie automobile, le bâtiment, l’industrie agro-alimentaire, n’ont absolument pas préparé leurs salariés aux écueils à venir, et les gouvernements qui se relaient depuis des décennies n’ont pas non plus prévu de plan B, s’entêtant dans un modèle qui ne pourra absolument pas être appliqué dans un monde où il fera 2, 4, 7°C de trop. Le modèle capitaliste est en passe de s’effondrer pour différentes raisons, dont les effets du réchauffement font partie, indéniablement. Quand les gens doivent dépenser ce qu’ils ont pour assurer leur survie, qu’ils n’ont plus les moyens de posséder un véhicule non polluant, ils n’ont pas d’argent à dépenser pour le superflu. Quand les forêts poussent moins ou brulent, voire sont dévastées par la sécheresse ou des parasites auxquels le réchauffement profite*, c’est toute la filière bois qui s’effondre à court terme. Et, des filières comme celle-ci, elles sont nombreuses à être vouées à disparaître du fait du réchauffement. Des solutions existent pour limiter la casse. Néanmoins, il aurait fallu qu’elles aient été mises en œuvre il y a 20 ans, voire 40 ans pour que cela compense la brutalité du changement qui commence. La société va être contrainte à se réinventer dans l’urgence, au risque de laisser du monde sur le carreau. Il va falloir sacrément compter sur l’entraide, dans les années qui viennent.






*Actuellement, les forêts d’épicéas et de nombreux résineux, qui représentent la très grande majorité des plantations forestières, sont en train de disparaître à une vitesse incroyable sans parvenir à être renouvelées ; ces deux dernières années (2018/2019), 60% des résineux abattus en France métropolitaine étaient déjà morts ou malades.













Crises sanitaires, crises humanitaires

De grandes concentrations d’humains sur des surfaces plus réduites (...)

Vous avez aimé le confinement N°1 ? Vous avez adoré le confinement N°2 ? Vous adorerez les épisodes 4, 7, 185. Qu’en sera-t-il des Covid 21, 27, 42 ? Ce qui est bien, quand il faut partager, c’est qu’on partage tout, et sans compter. Une planète Terre à +4°C dans 30 ans, cela veut dire de moins en moins de surfaces cultivables ou habitables. Rien qu’en France, de nombreuses villes –ou des quartiers- vont disparaître du littoral du fait de la montée du niveau de la mer (la banquise et les glaciers fondent à une vitesse folle, et c’est dans la mer que finit toute l’eau qui s’écoule depuis quelque part). Imaginez ce que cela sera pour des pays dont les points culminants sont actuellement à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer. Nord de la Belgique, Pays-Bas, Bangladesh, Vanuatu, Polynésie, Philippines, etc. commencent à voir leur surface se réduire comme peau de chagrin.

Les autres effets du réchauffement accablent aussi une grande partie du monde, en accentuant les épisodes de sécheresse, le nombre d’incendies, la disparition des terres arables, en créant des conflits autour de l’eau lorsqu’un fleuve passe par plusieurs pays et que ceux qui vivent au plus près de la source n’en laissent pas à ceux qui suivent, en affamant les populations. En 2018, l’ONU a recensé pas moins de 18 millions de réfugiés et déplacés climatiques à travers le monde. 18 000 000 d’êtres humains obligés de fuir le lieu qu’ils habitaient parce qu’il est devenu hostile. Un chiffre destiné à augmenter drastiquement dans les prochaines années. Et nous n’en sommes actuellement qu’à 0.6°C de hausse des températures sur les 4°C prévus au minimum avant la fin du siècle!

On ne pourra pas refuser d’accueillir ces gens dont l’habitat n’existe plus, qui vont être chaque année beaucoup plus nombreux à chercher une terre d’accueil, simplement pour vivre et faire vivre leurs enfants. Mieux vaut nous préparer à partager l’espace qui restera, d’autant plus que nous pourrions bien devenir nous-mêmes des réfugiés climatiques.

De grandes concentrations d’humains sur des surfaces plus réduites qui produisent moins de nourriture et où il fait plus chaud, c’est le terrain idéal pour des épidémies sans fin, pour redécouvrir des maladies qu’on croyait éradiquées, pour découvrir des troubles nouveaux.


Et puis, on commence à les découvrir, de nombreux virus très anciens sont en train de se réveiller à mesure que fond le pergélisol, ce sol normalement gelé en permanence depuis la dernière glaciation (Neanderthal, vous vous souvenez ?) que l’on trouve en Sibérie, en Antarctique, en Scandinavie ou encore en Alaska. Ajoutez à cela les pathologies liées à l’ensoleillement ou à la chaleur intense (cancers de la peau, brûlures, surmortalité…), l’arrivée de parasites animaux (tiques, acariens, moustiques, vers…) porteurs de germes divers, et vous obtenez le réjouissant tableau d’un monde qui change désormais trop vite pour qu’on ait le temps d’adapter parfaitement nos équipements ou méthodes de soin.

Quant aux pathologies mentales…







Catastrophes


Un grêlon géant, lors d'un orage particulièrement violent en région parisienne en 2014


Avec le réchauffement, on réinvente l’idée de péril.

Car s’il y a toujours eu des tempêtes, des inondations, des sécheresses, des tsunamis et autres glissements de terrain, on constate d’ores et déjà que le nombre de phénomènes violents chaque année (incidents climatiques, catastrophes naturelles, méga-feux, conséquences indirectes…) a dépassé les statistiques connues et tend à augmenter en fréquence et en intensité. La Terre a choppé une grosse fièvre. Imaginez vous avec une fièvre de 4°C par rapport à la normale : 37.5 + 4 = 41.5°C. Ouch ! Ça pique ! Eh oui, l’écosystème Terre (c’est-à-dire la planète et ce qui y vit) est aussi fragile que vous face à un changement infime de sa température. Alors à +7°C, on ne parle même plus de sa capacité à accueillir des êtres vivants aussi fragiles que nous. Donc, pour parler concrètement, les épisodes que vous avez pu subir ou découvrir aux infos ces dernières années vont se multiplier de façon inéluctable tant que la température augmentera, et d’autant plus violemment et fréquemment qu’elle augmentera fort et rapidement. Pas seulement dans des pays lointains sur des écrans de télévision, mais également ici, en Europe, chez vous. Ça a commencé, ça va continuer.


Le littoral normand affronte déjà un nombre croissant de tempêtes, une érosion accrue de ses falaises et une amorce de montée des eaux qui aggrave ces problématiques. Ici, un témoignage de la violence d'une tempête, qui a projeté une impressionnante quantité de galets sur le front de mer début 2020.

Entre la mer qui va monter pour finir par inonder une partie de Bordeaux, de Rouen, du delta du Rhône (où on produit le seul riz français), une bonne partie du littoral breton ou normand, de la Vendée, les montagnes qui commencent à partir en miettes en emportant promeneurs, routes et maisons tandis que les glaciers fondent sans se reconstituer (c’est dommage, nombre de rivières commencent là, et l’eau d’Evian va coûter drôlement cher), les tempêtes à répétition et les orages de grêle dévastateurs, les prochaines années vont pas mal occuper les compagnies d’assurances, jusqu’à ce qu’elles soient ruinées ou que personne ne puisse plus les payer. Doit-on reparler des incendies, ou bien est-ce déjà clair ?



Habitat

Il ne va plus être possible de construire comme on le faisait (...)

Petit exemple concret : dans plusieurs régions de France, ces deux dernières années ont été si sèches que les sols argileux se sont rétractés, tellement fort que les maisons sur lesquels elles étaient posées se sont profondément déformées, fendues, crevassées ou se sont écroulées, alors qu’elles avaient parfois plusieurs siècles d’existence solide. Ce n’est pas spectaculaire, mais cela n’est pas sans poser problème à ceux qui y logent ou y logeaient. Et ce n’est qu’un début !


Il ne va plus être possible de construire comme on le faisait, la fin de l’extension urbaine étant une des clés pour limiter le réchauffement (moins de trajets, moins de sols artificialisés qui accentuent la chaleur, moins de constructions nouvelles gourmandes en béton, sable, transport, matériaux à fort bilan Carbone…), pour conserver l’eau, refroidir l’atmosphère et nourrir tout le monde sur une moindre portion de la planète qui soit habitable. L’habitat collectif ou partagé va être privilégié, et il va falloir compenser la moindre disponibilité énergétique par des performances diverses sur l’habitat (isolation en particulier). Ceux qui en auront les moyens, ceux qui pourront se faire aider y parviendront probablement. Pour les autres… Vous le voyez bien : Climat, Justice Sociale, Même Combat !


Environnement


Lutter pour un climat supportable, c’est lutter en faveur de la nature, de la biodiversité, du Vivant en général, donc Nous.

Il ne s'agit pas de déforestation au Brésil ou en Indonésie, mais d'une coupe rase en France, consécutive à la mort de plusieurs dizaines d'hectares de résineux en moins de deux ans.

En dehors du strict fait climatique, nous vivons actuellement une somme inouïe de bouleversements environnementaux. Des dégradations de tous ordres, qui nous ont par exemple conduits à constater la disparition de 60% des animaux qui vivaient en France il y a encore 40 ans. Quand une fleur disparaît, il y a fort à parier que disparaît aussi un insecte qui ne pouvait vivre qu’en sa présence, qui était peut-être la nourriture principale d’une espèce d’oiseau, qui protégeait un arbre d’un parasite particulier, cet arbre nourrissant un mammifère, etc... Chaque espèce animale ou végétale qui disparaît entraîne une réaction en chaîne qui dépasse souvent l’imagination. Agriculture, sylviculture, urbanisation, transports, pollution, malbouffe, surpêche, surconsommation, autant de causes de cette dégradation qui impacte notre santé, notre bien-être, notre capacité à nous nourrir. Mais, malgré ce constat désastreux, un énorme espoir existe : les mesures qui permettraient de lutter contre le réchauffement climatique et ses effets sont globalement les mêmes qui réduiraient la crise environnementale. Pour le dire très clairement : lutter pour un climat supportable, c’est lutter en faveur de la nature, de la biodiversité, du Vivant en général, et donc de Nous.




Quelques ressources en complément de l'article :



Tableau des variations climatiques sur la Terre depuis 2.5 milliards d'années. On remarquera que les variations les plus importantes depuis la dernière glaciation ne dépassent pas les 1.5°C, et ont, par exemple, causé l'assèchement du Sahara. Le "Petit âge de glace", qui a causé de terribles famines dans toute l'Europe -et accessoirement contribué au déclenchement de la Révolution française- ne correspondait qu'à une baisse de 0.6°C. Source: Glaciers-Climat.fr/ Variations du climat sur Terre http://glaciers-climat.fr/Glaciations_1/Periodes_glaciaires.html









Ministère de l’écologie / retrait-gonflement des argiles https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/dppr_secheresse_v5tbd.pdf

All 4 trees/ Rôle des forêts dans la stabilisation du climat https://news.all4trees.org/foret-stabilite-climat/



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